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Idée de visite : l'église Sainte-Madeleine

L’église Sainte-Madeleine, mentionnée dans les textes en 1157, est la plus ancienne de Troyes, mais ses parties les plus anciennes, dans la nef et le transept, ne datent que des années 1200. Le style en a été conservé lors de la restauration des années 1870. A la fin du XVe siècle et pendant la première décennie du XVIe, le chœur a été repris et aménagé au goût du jour, le déambulatoire reconstruit et agrandi. Le jubé, œuvre de Jean Gailde, date de 1508-1517. L’église doit sa célébrité à ce jubé extraordinaire, mais aussi aux vitraux qui ornent le chevet, sans oublier la statuaire : la " sainte Marthe " est l’un des chefs d’œuvre de la sculpture champenoise.Les verrières du chevet, réalisées entre 1490 environ et 1506, aux couleurs vives, éclatantes et contrastées, privilégient les compositions en petites scènes successives distribuées en registres horizontaux. Certaines présentent une abondance de personnages, d’autres au contraire sont sobres et majestueuses ; d’autres enfin offrent de délicats paysages au-delà de personnages aux vêtements amples, souples et élégants. Les peintres verriers, en général inconnus, ont fait preuve d’habileté avec des découpes de verre complexes et des gravures : dans un but décoratif, ils ont ainsi multiplié les perles gravées blanches ou jaunes sur fond rouge ou parfois bleu. Les bandes séparant les registres et les têtes de lancettes fourmillent de petits motifs décoratifs évoquant l’art de la Renaissance. L’iconographie illustre la liturgie et se montre fidèle à l’orthodoxie chrétienne : une place privilégiée est accordée à l’histoire du Salut par la Rédemption par la Croix du Christ, histoire qui prend sens grâce à l’Incarnation de Dieu ; la vie de la patronne de l’église est aussi magnifiquement représentée. La verrière de saint Louis don de l’homme de loi Simon Liboron, est originale par son caractère historique et le soutien à la monarchie qu’elle propose.Certaines scènes et personnages de ces verrières ont connu un grand succès et ont été reproduits dans des églises de campagne : scènes de la Genèse, de la Passion ou rois de l’Arbre de Jessé. La notion de propriété des œuvres n’existant pas alors, les artistes échangeaient leurs cartons, leurs silhouettes de personnages pour les réutiliser. D’autres redessinaient la verrière demandée par le commanditaire pour en refaire un carton proche mais non identique à l’original, tous procédés qui permettaient de répondre à une demande massive.

(texte : Aute Tourisme)

Eglise Sainte-Madeleine 5 rue de la Madeleine 10000 TROYES

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